L’Inde de Narendra Modi

l'Inde de Narendra Modi

L’Inde est considérée comme la plus grande démocratie du monde, mais depuis 2014, Narendra Modi et son parti, le BJP (Bharatiya Janata Party) est à la tête du pays. Ce parti prône une démocratie ethnique hindouiste et malmène les minorités. Narendra Modi, ce nouvel homme fort de l’Inde, met en péril la plus grande démocratie du monde. Pour mieux comprendre ce dangereux tournant de l’Inde, nous allons nous plonger dans son histoire et sa géopolitique.

Situation géographique

carte de l'inde avec pays limitrophes
carte de l’Inde et de ses pays limitrophes

L’Inde est une immense péninsule située dans le sud de l’Asie. Elle possède environ 7 500 km de côtes sur l’océan Indien. La péninsule est entourée à l’ouest par la mer d’Arabie et à l’est par le golfe du Bengale. Dans ce dernier se trouvent les îles Adaman-et-Nicobar qui appartiennent à l’Inde.

Les pays limitrophes sont le Pakistan, le Népal, la Chine, le Bhoutan, le Bangladesh, la Birmanie et le Sri Lanka.

Carte physique de l'Inde
Carte physique de l’Inde

Au nord, l’Inde est limité par l’Himalaya d’où s’écoule les 3 grands fleuves principaux de l’Inde: l’Indus, le Gange et le Brahmapoutre. Ces 3 grands fleuves forment une vaste plaine: la plaine indo-gangétique. C’est dans cette plaine que se situe la capitale New Delhi. Cette plaine forme le réel coeur historique du pays en abritant des hauts lieux de la civilisation indienne. À l’est de la plaine indo-gangétique, on retrouve le plus grand delta du monde à l’embouchure du Gange et du Brahmapoutre. Quant à la partie sud de l’Inde, elle est constituée en partie par le vaste plateau du Deccan.

Démographie de l’Inde

Evolution de la population de l'Inde entre 1950 et 2020
Evolution de la population de l’Inde entre 1950 et 2020

La population de l’Inde a plus ou moins doublé en 50 ans et elle était estimée en 2020 à environ 1,3 milliard d’habitants. Ce qui en fait le deuxième pays le plus peuplé au monde derrière la Chine (environ 1,4 milliard).

carte densité de population et grandes villes d'Inde
Carte de la densité de population et des grandes villes d’Inde

La densité de population de l’Inde est également parmi les plus importantes au monde. La population est concentrée essentiellement au niveau des grands centres urbains et dans la plaine du Ganges.

La population est essentiellement rurale (2/3 de la population vivent dans les campagnes), mais l’Inde compte toutefois plus de 7 villes comptabilisant plus de 5 millions d’habitants (Bombay, Calcutta, Bangalore, Chennai – anciennement connu sous le nom de Madras, Hyderabad, Ahmedabad et Delhi). Il y a également de nombreuses villes comptant plus de 1 million d’habitants qui sont réparties sur l’ensemble du territoire.

Répartition des groupes de langues

L’Inde possède 22 langues officielles. La langue la plus répandue est l’indie (parlé par environ 40% de la population). Cette répartition linguistique constitue la base de l’organisation de l’État fédéral.

Religions

Carte des différentes religions en Inde
Carte des différentes religions en Inde

L’Inde est majoritairement hindoue. L’hindouisme représente environ 79.8% de la pollution et cohabite avec d’importantes minorités. Parmi lesquels les musulmans qui représentent environ 14,2 % de la pollution. Avec ces 172 millions de musulmans, l’Inde est le 3ième pays musulman en population du monde. Suivent ensuite les chrétiens avec 2,3% de pollution. Puis les sikhs avec 1,7% de la pollution. Ensuite les bouddhistes avec 0.3% de la pollution et finalement les jains avec 0.3% de la pollution indienne.

L’ultranationalisme hindou

Lors de son indépendance en 1947, l’Inde garantissait l’égalité de tous ces citoyens quelles que soient leur religion et langue. Mais depuis 2014, l’Inde est gouvernée par Narendra Modi, un ultranationaliste hindou, qui prône la supériorité de l’hindouisme sur les autres religions.

L’ascension de Narendra Modi

Il débute comme militant pour le RSS, un groupe nationaliste hindou juste après ses études secondaires et il en restera membre durant ses études à l’université du Gujarat en sciences politiques.

Lors de « l’urgence » de juin 1975 à 1977 (état d’urgence déclaré par la première ministre Indira Gandhi) beaucoup d’opposant politique au gouvernement d’Indira Gandhi sont emprisonnés et les groupes d’opposition sont interdits. Le RSS est donc interdit et Narendra Modi doit se réfugier dans la clandestinité, mais continue à militer.

Après l’urgence, Narendra Modi continue son ascension politique et devient membre du comité national des élections du BJP en 1990. En novembre 1995, il devient secrétaire national du BJP. En 1998 son parti remporte la majorité globale aux élections de 1998 et Narendra Modi est promu secrétaire général du BJP en mai 1998.

Le 7 octobre 2001, il est nommé ministre en chef du Gujarat et il reçoit la responsabilité de préparer les élections de 2002. il est toutefois poussé à la démission suite à des violences entre musulman et antimusulman. Il est en effet accusé d’avoir intentionnellement autorisé les violences. Cependant une investigation spéciale mise en place en avril 2009 conclura qu’il n’existe aucune preuve qu’il ait autorisé intentionnellement ces violences.

Il obtient malgré tout un deuxième mandat. Durant ce deuxième mandat, Narendra Modi va s’écarter de l’Hindutva (idéologie politique de protection du patrimoine indien par rapport aux autres idéologies) et va se focaliser sur le développement économique de l’état du Gujarat.

Lors de la campagne des élections de l’État du Gujarat de 2007, le BJP de Narendra Modi gagnera les élections avec un discours antiterroriste. Durant ce troisième mandat, Narendra Modi sera à nouveau accusé d’attiser les tensions entre les communautés. Il obtient par la suite un quatrième mandat et continuera à provoquer les tensions entre les communautés.

En mars 2013, Narendra Modi reçoit ses premières responsabilités nationales en étant nommé membre du bureau parlementaire du BJP et président du comité central de campagne. Quelques mois plus tard, le BJP annonce qu’il sera le candidat au poste de premier ministre pour les élections de 2014. Celles-ci seront largement remportées par le BJP et feront de Narendra Modi le Premier ministre de l’Inde. Il sera également largement réélu en 2019.

Politique discriminatoire

La politique qu’exerce Narendra Modi sur l’Inde est ouvertement discriminatoire envers les musulmans. Celle-ci comprend notamment la criminalisation de l’abatage des bovins, refus de citoyenneté en Assam, construction d’un temple hindou sur le site d’une ancienne mosquée et la suppression de l’autonomie du seul état à majorité musulmane, le Jammu-et-cachemire, en 2019.

Cet État du Cachemire indien a été divisé en 2 et il a été placé sous contrôle direct de New Delhi et des milliers de personnes ont été arrêté. Les communications ont également été coupées afin d’éviter toute contestation.

Pourquoi se soutient au nationalisme Hindou?

Pour comprendre l’origine de se soutient à la doctrine suprématiste de Narendra Modi il faut remonter le temps et comprendre l’histoire de l’Islam en Inde. L’arrivée des musulmans sur le sous-continent Indien a lieu au 11ième siècle. L’islam en pleine expansion arrive par l’est et ils arrivent à conquérir le Gange. Malgré l’islamisation de la région les musulmans et les hindous cohabitent.

Au début du 13ième siècle, le sultanat de Delhi est créé par des sultans Turcs. Pendant un siècle, ce sultanat va s’étendre sur toute la péninsule de l’Inde avant d’être finalement repoussé vers le nord.

Au 16ième siècle, des descendants de Gengis Khan venus d’Asie centrale vont installer durablement une dynastie musulmane en Inde: les moghols. À l’apogée de cette dynastie, les moghols règnent sur une grande partie de la péninsule. Sous l’ère Moghols, il y a une grande tolérance entre les religions, musulmans et hindous cohabitent. Les moghols vont construire de somptueux édifices dont le Taj Mahal.

Le 19ième siècle marque la fin de la dynastie Moghols qui laisse la place à l’Empire Britannique. Pour garder le contrôle sur la région, les Britanniques vont jouer de ces différences de religion entre Indien.

À partir de 1920, un mouvement d’indépendance débute en Inde. Celui-ci est mené par le Parti du Congrès de Gandhi qui veut une Inde multiconfessionnel, où musulmans et hindous cohabitent. Mais en 1925, le RSS, un groupe séparatiste hindou, est créé pour combattre les séparatistes musulmans. C’est dans ce groupe que Narendra Modi a débuté et dont il a été l’un des cadres. C’est ce groupe qui est à l’origine de la création du BJP et ce groupe existe toujours de nos jours et est toujours très actif.

Lors de l’indépendance de l’Inde en 1947, deux états seront créés. L’Inde à majorité hindoue au centre et le Pakistan à l’Ouest (actuel Pakistan) et l’Est (actuel Bangladesh) à majorité musulmane. L’indépendance du Bangladesh aura lieu en 1971. Cette division entrainera l’exode d’environ 15 millions de personnes ainsi que de nombreux morts.

En 1948, le Mahatma Gandhi est assassiné par un fanatique hindou passé par le RSS. Depuis ces tensions communautaires n’ont jamais disparu de l’Inde, mais son accentué par le gouvernement de Narendra Modi.

Défis économiques de l’Inde

L’Inde a fortement évolué sur les 20 dernières années et elle est devenue une grande puissance économique avec le 3ième PIB en parité de pouvoir d’achat derrière la Chine et les États-Unis. Mais 1/5 de la pollution Indienne vivent toujours dans l’extrême pauvreté, surtout dans les campagnes. L’Inde reste un pays très inégalitaire par rapport aux richesses.

Inégalités

L’Inde reste un pays très inégalitaire par rapport aux richesses et cela est notamment relié au système de castes. Ce système est théoriquement interdit, mais toujours d’actualité dans la pratique. L’accès à l’éducation, les soins, l’électricité, … n’est toujours pas garanti dans l’Inde actuelle. Le séparatisme au pouvoir accentue encore ces ségrégations alors que les défis économiques de l’Inde ne manquent pas. C’est actuellement le maintien d’une vraie démocratie qui est en jeu.

Résumé du conflit israélo-palestinien

drapeau d'Israël et de la Palestine

Période de l’Empire Ottoman

Avant 1917, la région fait partie de l’Empire Ottoman. Les populations se divisent en communauté religieuse, mais pas en subdivision nationaliste.

À la fin de l’occupation par l’Empire Ottoman, la population juive est d’environ 56 000 personnes contre 600 000 pour la population arabe (musulmans, chrétiens, …)

Causes du conflit israélo-palestinien

Le premier conflit mondial a pour conséquence une présence de plus en plus importante du Royaume-Uni dans le Moyen-Orient. Le 16 mai 1916, la France et l’Angleterre signent un accord secret (l’accord de Sykes-Picot). Celui-ci vise à partager, après la guerre, ces territoires occupés par l’Empire Ottoman en 2 zones d’influences entre ces 2 puissances. L’Angleterre continue toutefois à promettre un royaume indépendant aux Arabes et un état pour le peuple juif (notamment la déclaration de Balfour qui vise la création de l’état d’Israël en Palestine). Finalement c’est sous forme de mandat Britannique que passe la Palestine en 1922.

Les Britanniques, ayant promis un Foyer National Juif en Palestine, voyent arriver en conséquence une vague d’immigration des Juifs. (désigné sous le terme d’Alya). Les premières tensions entre les 2 peuples occupant la Palestine apparaissent. C’est les prémices du conflit Israélo-palestinien.

Palestine carte en 1917
Carte de la Palestine en 1917
palestine carte en 1946
Carte de la Palestine en 1946 avec la présence des territoires Juifs
Carte du Plan de partage de l’Organisation des Nations Unies du 29 novembre 1947

Différentes Alya vont se succéder. À l’aube de la deuxième Guerre Mondiale, la population Juive passera de 10% à 30% de la population totale de la Palestine. Cette immigration va en conséquence entrainer des révoltes des Palestiniens. 

Suite à la deuxième Guerre Mondiale, la pression s’accrut pour accepter les rescapés juifs de la deuxième Guerre Mondiale en Palestine. 

À la demande du Royaume-Uni, l’Organisation des Nations Unies propose un plan de partage de la Palestine le 29 novembre 1947. Ce plan partage la Palestine en 3 secteurs :  arabe, juif et la ville de Jérusalem qui a un status international particulier ouvert aux 2 peuples. Ce plan est accepté par les Juifs, refusé par les Arabes.

drapeau Israel
Drapeau d’Israël

Malgré tout, David Ben Guirion (président de l’Agence juive – c’est-à-dire le chef du quasi-gouvernement juif en Palestine) proclame l’indépendance de l’état d’Israël le 14 mai 1948 (correspondant au dernier jour du mandat Britannique sur la Palestine).

Guerre Israélo-arabe de 1948-1967

Le lendemain de la déclaration de l’indépendance d’Israël, les états arabes voisins (Égypte, Syrie, Jordanie et l’Irak) attaquent ce nouvel état qu’ils ne reconnaissent pas. Bien que ces pays disposent de grandes armées, seule une partie entre en Palestine. Par conséquent le nombre de combattant des deux parties est similaire.

Carte d’Israël et de la Palestine en 1948

Une première trêve a lieu entre le 11 juin 1948 et le 8 juillet 1948. Lors de cette trêve l’ONU impose un embargo. Mais Israël va réussir à le contourner pour importer des armes et renforcer son armée.

Suite à cette trêve, il y a un nouveau plan de partage, mais les 2 parties le refuse. À la fin de la trêve Israël contre-attaque (campagne des 10 jours – 8 juillet 1948 au 18 juillet 1948) et annexe une grande partie des territoires destinée aux Palestiniens.

Une seconde trêve a lieu entre le 18 juillet 1948 et le 15 octobre 1948. Durant cette période, Israël continue à se renforcer militairement et leurs forces sont supérieures aux forces arabes.

Le conflit prend fin en 1949 avec la consolidation des territoires conquis par les Israéliens. La bande de Gaza est sous contrôle égyptien et la Cisjordanie est annexée par la Transjordanie (qui deviendra la Jordanie). Les Palestiniens n’ont donc plus de territoire.

Guerre des 6 jours (5 au 10 juin 1967)

guerre des 6 jours
Cartographie de la guerre des 6 jours

L’armée Israélienne lance une attaque sur l’Égypte en réponse aux menaces de l’état Égyptien qui: mobilise des troupes dans le désert du Sinaï, demande le départ des troupes de l’ONU et impose un blocus aux bateaux Israéliens dans le détroit de Tiran. Israël demanda à la Jordanie de ne pas entrer dans le conflit, mais ceux-ci attaque dès le premier jour. 

Israël conquiert en quelques jours le Sinaï. Et ensuite contre-attaque la Jordanie et attaque la Syrie sur le plateau du Golan. 

À la suite d’un nouveau cessez-le-feu, la Cisjordanie, la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza et le plateau du Golan passent sous contrôle Israélien. La prise de la péninsule du Sinaï libère le blocus sur le détroit de Tiran. Jérusalem, qui était divisé entre Israël et la Jordanie est également réunifié et passe sous contrôle Israélien.

Guerre du Kippour

Le 6 octobre 1973, les troupes Égyptiennes et Syriennes attaquent Israël. L’objectif était de récupérer les territoires perdus pendant la guerre des 6 jours de 1967). Mais Israël, soutenu par les États-Unis, réussi à repousser les lignes ennemies  et le cessez-le-feu est signé le 24 octobre 1973.

Une partie du Golan sera ensuite restituée à la Syrie en 1974. Le Sinaï sera quant à lui progressivement restitué à l’Égypte entre 1979 et 1982.

Première Intifada

Le 9 décembre 1987 débute la première Intifada (guerre des pierres).Ce conflit se marque par le soulèvement de la population Palestinienne contre la présence Israélienne. Durant ce conflit Israélo-palestinien de nombreuses émeutes, attentats contre la population Israélienne et répressions de l’armée Israélienne ont lieu.

drapeau Palestine
Drapeau de la Palestine

Le 15 novembre 1988, l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) proclame la création d’un État palestinien selon le plan de partage prévu en 1947.

La conférence de Madrid en 1991 marque le début des négociations dans le conflit. Suivra l’accord d’Oslo en 1993, ce qui marque la fin de la première Intifada.

Seconde Intifada

carte de la palestine et d'Israël
Carte actuelle de la Palestine et d’Israël

Le début de la seconde Intifada (septembre 2000 à février 2005) dans le conflit israélo-palestinien débuta par la visite du chef de l’opposition Israélienne (Ariel Sharon) à l’esplanade des Mosquées (mont du temple) le 28 septembre 2000.

Cette Intifada se marque par des émeutes palestiniennes dans les territoires occupés, mais également de la population arabe israélienne. 

Plusieurs dates désignent la fin de la seconde Intifada et pour certains politiques elle est toujours en cours. En effet, le conflit israélo-palestinien est toujours en cours actuellement et aucune proposition de solution n’existe à l’heure actuelle.